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Le coeur chargé de cadeaux

Le REFER. Deux jours de réunion de famille, aussi appelée tribu. Deux jours à recharger mes batteries afin d’être prête à affronter la fin de l’année. Deux jours à voir de nombreux cadeaux s’offrir : idées, écoute, conseils, sourires et rencontres «en vrai» de personnes qu’on côtoie presque qu’au quotidien sur les réseaux. Impossible d’écrire ici, tout ce qui a pu être donné lors de ces heures passées trop vite car la générosité des gens sur place semble être sans fin quand il s’agit d’échanger rêves et idées autour de la pédagogie. Mais puisque certains présents nous vont droit au coeur, voici ce que je rapporte avec moi de ces deux jours...

On m’a offert pour cette 4e édition du REFER de m’impliquer dans le comité organisateur et de faire la programmation des ateliers. Quand on programme de telles activités, on reçoit de très belles propositions, qu’on doit quand même compléter en proposant à des gens qu’on sait avoir des choses à partager de venir donner un atelier. Et c’est ce que j’ai fait avec Valérie Tremblay, orthopédagogue au Collège Saint-Bernard dans le fabuleux programme Voie d’Avenir. Valérie m’a fait, en fait elle s’est fait, le cadeau de sortir de sa zone de confort pour venir animer son premier atelier ! Et croyez-moi, on aurait juré qu’elle avait fait ça toute sa vie. Amener quelqu’un de plus à vaincre son syndrome de l’imposteur et à prendre sa place est quelque chose de très beau à voir.

Comme plusieurs, une des choses que j’apprécie tant du REFER c’est la grande présence des jeunes sur la scène! Cette année, on a vu sur les planches une école privée et une école publique programmer ensemble, les élèves de Sylvain Desautels nous en mettre plein la vue ( quoiqu’un peu voilée par les émotions qu’elles nous ont fait vivre) et les élèves de la Fabrique Beaubois nous émerveiller par leur créativité. Pourtant, ce ne sont pas eux qui m’ont marqué le plus. Celui que j’ai en tête a possiblement passé inaperçu pour la majorité et pourtant... Il était sur la scène pour parler du projet de math QELI. Ce «grand» du secondaire est un de mes anciens pour qui l’école n’a pas toujours été facile. Timide, peu motivé, peu accepté des autres, l’école lui en a fait voir de toutes les couleurs. Si vous aviez vu son sourire emplit de fierté lorsqu’il a croisé mon regard : quel beau cadeau. Il m’a rappelé qu’on doit toujours avoir confiance en nos élèves, qu’il ne faut jamais baisser les bras devant leurs difficultés et qu’on doit, eux aussi, les aider à sortir de leur zone de confort afin de leur faire vivre les réussites et fiertés qu’ils méritent.

Notre Ministre de l’Éducation nous a également offert un beau cadeau. Au-delà de son discours d’ouverture inspirant et laissant présager bonnes nouvelles et quelques changements en éducation, c’est la présence en fin de journée de M. Proulx qui est, selon moi, le vrai cadeau. L’homme politique a pris le temps, de fin de journée de revenir nous voir, de visiter tous les kiosques et de discuter avec tous les gens présents. De voir que notre grand patron prend le temps de s’intéresser aux acteurs de l'éducation est un cadeau rare et précieux; une reconnaissance appréciée.

Finalement, tous ceux qui ont assisté au souper de jeudi jusqu’à la fin savent que j’y ai reçu un… en fait, j'y ai reçu le plus beau cadeau de ma carrière par le témoignage d’un ancien élève. Il y a quelques années, j’ai eu la chance d’avoir dans ma classe André-Marc, un jeune créatif et qui était déjà débordant d’imagination en 6e année. J’étais loin de me douter à l’époque que le travail de français que j’allais lui imposer, allait avoir un impact si grand dans sa vie.

J’ai donc dû m’organiser, depuis, pour mettre la main sur sa capsule vidéo, car entre vous et moi, la première fois j’avais les yeux un peu (beaucoup) trop humides pour bien la voir. Et c’est là que son message m’a frappé : quelle chance on a dans notre travail de pouvoir aider des jeunes à développer leur créativité, leurs passions et leurs talents ! On a la chance de faire LA différence dans la vie des jeunes et ce, même si on ne s’en rend pas toujours compte.

Je suis donc revenue dans mon école le coeur chargé de tous ces présents. Je reviens convaincue, plus que jamais, que j’ai une tribu merveilleuse, une famille pédagogique où on a tous un rôle à jouer, que ce soit celui de grand frère ou de fée marraine, pour aider un collègue ou une amie à aller un peu plus loin et nous offrir le meilleur de lui-même dans l’intérêt des élèves. Et je reviens, encore et toujours plus, avec ce désir de vouloir faire changer les choses pour offrir à nos élèves la chance de relever des défis, de développer leurs talents, leurs passions et leur créativité afin qu’ils puissent à leur tour faire LA différence.

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